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François

Vendredi 24 octobre 1997

Petit déjeuner avec le compagnon de François. On retarde le moment d'appeler l'hôpital mais en même temps on a hâte... Ca y est ça sonne... Tout va bien nous annoncent ils, ils continuent le réveil, il devrait avoir des moments de conscience cet après midi. La visite pourra être un peu prolongée s'il n'y a pas de signe de fatigue... Ouf tout se passe bien

Jeudi 23 octobre 1997

Mauvaise nuit mais je n'ai pas repris de ces cachets qui m'ont laissée vaseuse toute la journée d'hier. J'appelle très tôt l'hôpital, la nuit s'est bien passée, ils commencent le réveil et diminuent les doses de produits "endormissants" Alors c'est donc vrai, on peut y croire...

Mercredi 22 octobre 1997

Je suis passablement désorientée au réveil... En fait le médecin m'avait donné des médicaments pour dormir, que je n'avais encore jamais pris, et hier je les ai utilisés car je suis trop crevée et je voulais dormir d'une traite et sans rêves... Ça été le cas mais je ne sais plus très bien où je suis... Je ne risque pas d'en reprendre... J'appelle l'hôpital, Ils ont cessé

Mardi 21 octobre 1997

Je paie l'activité débordante d'hier, je suis épuisée... Journée canapé... Ce soir j'aurais des nouvelles. Les nouvelles hospitalières sont bonnes, plus de trace d'infection bactérienne et une trace infime du CMV. L'oxygène est toujours à la baisse, on est tout près du mélange" normal ", ils baissent peu à peu la pression aussi, demain ou après demain tout devrait être arrivé aux normes, ce qui veut dire qu'il serait

Lundi 20 octobre 1997

Nuit avec cauchemars et insomnies, ça devient une habitude... J'en profite pour écrire plusieurs épisodes de la gazette. Je vais livrer mon exemplaire du jour et prendre le café avec le compagnon de François. On appelle l'hôpital. La nuit a été bonne, ils n'ont pas eu besoin de remonter l'oxygène comme les autres jours. Là ils sont en train de tenter de continuer à baisser le débit.

Dimanche 19 octobre 1997

Réveil difficile, j'avais oublié que le mélange de certains médicaments avec le vin en fait pas bon ménage... Le compagnon de François ne rentrera que ce soir. J'appelle l'hôpital. Les nouvelles sont assez bonne, ils peuvent continuer de baisser l'oxygène, les analyses au niveau du foie sont redevenues normales. Le CMV recule ainsi que l'infection bactérienne.

Samedi 18 octobre 1997

Le moral est meilleur ce samedi. Les nouvelles de l'hôpital sont encourageantes. Le traitement commence à faire effet, ils ont pu baisser un peu plus l'oxygène. Ce soir le compagnon de François est en famille, moi soirée chez des copains. Je ne rentre pas très tard car je suis toujours très fatiguée même si je n'ai plus de fièvre ; Sans doute le contre coup

Vendredi 17 octobre 1997

Etat stable pour François. Son foie résiste. Insomnie et fatigue intense pour moi. Ras le bol général de la situation... Je crois que je déprime.

Jeudi 16 octobre 1997

Ce matin je dois retourner voir mon docteur. Il veut absolument me prolonger l'arrêt de travail d'une semaine. Je ne suis pas très chaude, pas que j'adore mon travail mais je deviens chèvre chez moi. Comme j'ai encore des poussées de fièvre parfois et que je suis bien crevée quand même je fini par accepter. Je vais faire quelques courses tant que je suis en forme.

Mercredi 15 octobre 1997

Je suis assez vaseuse au réveil, la nuit a été agitée. Je me mets à faire la gazette dés le matin, de toute façon je n'ai rien à faire et ne suis pas assez en forme pour aller me balader malgré le beau temps... Une petite sieste et j'appelle le compagnon de François qui doit être rentré de l'hôpital.

Mardi 14 octobre 1997

Mauvaise nuit, fièvre, délires, cauchemars, toux... Je me lève encore plus mal que je ne me suis couchée... Les nouvelles sont assez bonnes, le nouveau traitement contre le CMV semble être efficace, par contre la bactérie est toujours virulente... Encore plusieurs jours de coma sont prévus, tant qu'il doit rester intubé en fait... Je me traine toute la journée, le soir

Lundi 13 octobre 1997

Le coup de fil de mon médecin me réveille vers midi, je m'étais endormie très tard, fiévreuse et courbatue. Il a eu les résultats de l'analyse, CMV chez moi aussi mais c'est pas grave, ça va me faire à peine comme une grippe ou une mononucléose... et je serais débarrassée de ce risque lors d'une éventuelle prochaine grossesse. Par contre ça veut dire au moins 2 semaines d'éviction à l'hôpital et sans doute une prolongation de mon arrêt

Dimanche 12 octobre 1997

Je me réveille très tard... J'essaie d'appeler à l'hôpital mais visiblement il y a des urgences dans le service, on me réponds très brièvement que tout va pour le mieux. Je n'insiste pas. Une bonne douche, je me gave de paracétamol dépose mes copies et leur corrigé dans la boite aux lettres de mon collègue absent puis je vais voir une copine.

Samedi 11 octobre 1997

J'arrives à me lever avant midi pour aller déposer la gazette du jour. Comme j'ai vu que le compagnon était levé je l'appelle en rentrant chez moi. Il a appelé l'hôpital tôt ce matin, la situation n'est pas bonne... Le traitement pour le CMV ne semble plus être aussi efficace, la bactérie se développe vite, sa capacité respiratoire a beaucoup diminuée et ses défenses immunitaires

Vendredi 10 octobre 1997

La nuit a été très mauvaise, je me suis réveillée avec de la fièvre. Je dois couver un truc, j'ai toujours mal partout. Pourvu que ça ne soit pas la grippe, elle serait précoce cette année. Je dépose la gazette, vais bosser. J'ai pas la pêche du tout, mes cours ont été un joyeux bazar, j'étais bien trop crevée pour reprendre tout en main, j'ai encore une poussée de fièvre.

Jeudi 9 octobre 1997

Le réveil est difficile.

Je suis frigorifiée, pourtant fait pas encore froid... Je suis crevée, j'ai mal partout, on dirait que j'ai passé la nuit à faire le gym...

J'ai dû prendre une mauvaise position pour dormir, de toute façon j'ai très mal dormi donc que je sois claquée c'est normal.

Hier soir j'ai commencé mon épisode

Mercredi 8 octobre 1997

Aujourd'hui je peux aller à l'hôpital ;)

La matinée se passe assez rapidement en diverses tâches administratives.

L'après midi je file à Pellegrin. Enfile ma tenue de bonne femme bleue.

Ca y est j'y suis...

Il est tout essoufflé mais n'a toujours que le masque à oxygène, la machine n'est mise que 4 heures dans la journée et toute la nuit.

Mardi 7 octobre 1997

Aujourd'hui encore mes horaires de travail ne coïncident pas avec les visites autorisées.

J'ai donc préparé donc une nouvelle gazette, j'ai inventé une histoire qui deviendra le feuilleton de l'hôpital car je ne pourrais lui rendre visite qu'une fois dans la semaine et 1 fois le week end, les horaires et la duré sont très limités je ne veux pas trop empiéter sur le temps de ses parents et de son compagnon.

Lundi 6 octobre 1997

Nuit brève et agitée.

Dés le lever j'appelle le service des soins intensifs pour avoir des nouvelles.

Pour l'instant état stable, la fièvre semble vouloir régresser mais l'oxygénation est difficile.

Je demande les heures de visite, ça ne sera pas possible pour moi aujourd'hui.

Dans la matinée je prépare une

Dimanche 5 octobre 1997

J'annonce à mes parents que je vais écourter mon séjour, je rentrerais chez moi juste après le déjeuner, pris pas trop tard si possible, et non pas en fin d'après midi comme j'avais prévu.

Même si je ne peux rien faire j'ai besoin d'être à l'hôpital aujourd'hui. Si j'avais pu sans crime de lèse majesté je serais partie après le petit déjeuner... Mais là c'est impossible je vais rarement voir mes parents, je suis enfant unique, et ma mère a fait

Samedi 4 octobre 1997

Lever relativement matinal car je veux passer à l'hôpital avant de partir voir mes parents à 200 km de là...

François a mal partout, y voit de moins en moins bien depuis hier soir, et il recommence à tousser, la fièvre est sévèrement montée. Normalement ils ont le résultat du labo dans la journée. Avec ces symptômes supplémentaires ils soupçonnent fortement un virus connu, ils ont donc lancé le traitement avant d'avoir

Vendredi 3 octobre 1997

Une fois les corvées réalisées, je pars à l'hôpital.

Il va falloir que je demande discrètement à François s'il accepte que son compagnon soit là pendant qu'on discute de" ses dernières volontés " ou s'il faut l'écarter. Je me sens mal de devoir faire ça mais si jamais on en arrivait là et que je n'ai rien fait je me sentirais encore plus mal donc allez on fonce.

Jeudi 2 octobre 1997

Aujourd'hui je ne peux pas aller l'hôpital.

A la pause déjeuner j'appelle François, la situation est stable, la fièvre aussi, des prélèvements sont en analyse et culture pour voir quelle bactérie ou virus est responsable de cette surchauffe.

La nuit dernière ils ont eu une longue conversation son compagnon et lui. Il lui a tout dit. Ça a été difficile, mais en même temps il se sent mieux.

Mercredi 1er octobre 1997

Le temps de travail me semble très long, les élèves sont assez dissipés, enfin non c'est plutôt moi qui ne suis pas bonne en ce moment.

J'ai appris que mon contrat ne sera pas renouvelé, je quitterai donc l'établissement au 1er janvier 1998. Va falloir que je me mette en quête d'un autre travail mais pour l'instant je n'en ai pas l'énergie. Le fait de m'être présentée en tant que délégué du personnel, et d'avoir été élue avec un

Mardi 30 septembre 1997

Aujourd'hui je n'aurais pas le temps d'aller à l'hôpital.

Je contacte l'association dont j'étais membre pour tenter d'en savoir plus sur les risques de retour de charge virale et baisse de T4 avec un foyer infectieux...

Bon même si je connais déjà le risque de la situation il me faut l'entendre de quelqu'un d'autre, et puis si jamais il y avait eu une évolution thérapeutique dont je sois pas encore au courant...

Lundi 29 septembre 1997

Mauvaise nuit, les angoisses sont revenues, pourtant tout va bien physiquement pour François mais j'ai toujours cette sensation de malaise diffus.

Petite journée de travail mais les horaires ne sont pas pratiques... De plus passage chez le généraliste pour mes résultats d'analyses diverses et variées, tant qu'à contrôler la tuberculose il a fait la totale. Pour la tuberculose comme on s'en doute

Dimanche 28 septembre 1997

Aujourd'hui pas de visite à l'hôpital. Je suis invitée de longue date à un anniversaire à 200 km...

Journée maussade pour moi, le malaise de la veille ne s'estompe pas, les cauchemars ont laissé leur trace et puis j'avais sans doute un peu trop bu la soirée précédente, ça me déprime toujours un peu le lendemain.

Le soir, au retour, j'appelle l'hôpital. François me répond, il est fatigué, normal c'est 21h00 et vu le rythme

Samedi 27 septembre 1997

Journée de repos, pas besoin de jongler avec les horaires ;)

Je me suis tellement détendu après l'annonce de la sortie de François dans 2 semaines que je fais une superbe grasse matinée. Ça fait du bien après toutes ces nuit écourtées et interrompues par l'inquiétude. Ensuite j'expédie les affaires courantes, genre remplissage de frigo, service minimum de ménage etc... passage chez le coiffeur et hop direction l'hôpital, fraiche pimpante et détendue.

Vendredi 26 septembre 1997

Journée de travail "normal" pour moi, mais comme c'est vendredi on fini plus tôt, donc je vais malgré tout à l'hôpital.

J'y retrouve la mère de François qui généralement ne passe que le matin. Elle est comme à l'habitude chaleureuse et cordiale et m'annonce qu'elle m'attendait... Là elle me dit que les médecins ont autorisé le compagnon de François à occuper le lit voisin et qu'elle ne trouve pas cela "bon" car François est encore fatigué

Jeudi 25 septembre 1997

Juste une heure de cours à assurer et 25 copies à corriger, ensuite direction l'hôpital...

Sa sortie de la réanimation n'a pas encore été annoncée à tout le monde pour éviter une surcharge de visites les premiers jours, c'était un conseil du docteur.

C'est difficile de ne rien dire lorsque les copains appellent pour prendre des nouvelles mais c'est pour sa guérison plus rapide...

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