Samedi 11 octobre 1997
J'arrives à me lever avant midi pour aller déposer la gazette du jour. Comme j'ai vu que le compagnon était levé je l'appelle en rentrant chez moi. Il a appelé l'hôpital tôt ce matin, la situation n'est pas bonne... Le traitement pour le CMV ne semble plus être aussi efficace, la bactérie se développe vite, sa capacité respiratoire a beaucoup diminuée et ses défenses immunitaires s'effondrent, il est fort probable qu'ils le remettent en coma artificiel aujourd'hui pour pouvoir lui administrer un traitement de cheval et l'intuber en continu afin qu'il ne s'épuise pas pour respirer. L'humeur est comme on peut s'en douter joyeuse... Je passe le reste de la journée vaseuse, avec des poussées de fièvre par alternance. J'ai des copies à corriger, je le fait et prépare un corrigé détaillé que je ferai passer à un collègue demain pour qu'il puisse les rendre aux élèves. J'ai bien du mal à me concentrer, une fois cette" corvée " terminée je m'effondre sur le canapé. Vers 20h00 le compagnon de François m'appelle pour me dire qu'ils l'ont effectivement remis dans le coma cet après-midi. Il a pu rester jusqu'à ce qu'il soit complètement endormi. Je mange un morceaux en vitesse, essaie de regarder un navet à la télé mais je me réveillerai en pleine nuit devant la télé allumée... Transfert dans le lit mais mon quota de sommeil est épuisé, je fini la nuit à ruminer et à écrire la gazette qui lui sera lue dimanche, je vais la poser dans la boite aux lettres à 5h00, rentre et m'endors enfin...