Home  Blog  Photos  Recettes    

warning: Creating default object from empty value in /home/quadraet/public_html/1/modules/taxonomy/taxonomy.pages.inc on line 33.

François

François, épilogue - Fin

J'arrive rapidement devant la maison de François et quelle surprise ! Un petit camion de déménagement est devant, la maison est effectivement ouverte et je me trouve nez à nez avec... ses parents et son frère.

Elle dirige les opérations de vidage de la maison. Le père et le fils font office de porteurs.

François, épilogue

Ce 2 novembre (2013) François aurai fêté ses 50 ans. Cela aurai probablement été l'occasion d'une fiesta à tout casser, comme pour ses 30 ans ;)

Les épisodes précedents sont là : Rubrique François,  ça commence le 09/09/2007.

Je poursuis donc en "condensé" car je n'ai ni l'envie, ni le courage de tout reprendre au quotidien...

Vendredi 21 novembre 1997

Visite en fin d'après midi ;) et ensuite je descends chez mes parents, je pars avec mon sac de voyage... J'appelle quand même l'hôpital dans la matinée, je ne peux pas attendre. Ils ont fait l'électro-encéphalogramme qui ne laisse pas paraitre de lésions cérébrales. Le foie a cessé de se dégrader, les dosages sont même un peu meilleurs qu'hier, les reins sont au même point, peut être un peu mieux mais l'évolution est minime, il y a encore eu des pauses respiratoires.

Jeudi 20 novembre 1997

Pas de visites pour moi aujourd'hui. Coup de fil à l'hôpital, il y a eu encore plusieurs pauses respiratoires, brèves mais quand même... L'état du foie semble se stabiliser, les dosages sont identiques à ceux d'hier, le staphylo diminue toujours, on est arrivé à un dosage" acceptable " en fait il quasiment parti mais cette bactérie est tellement coriace qu'il ne faut pas se réjouir tant qu'il en reste une trace, le CMV a bien régressé, s'il continue à

Mercredi 19 novembre 1997

Ce matin le compagnon de François m'appelle pour m'annoncer qu'ils ont un rendez vous avec le docteur à 15h00 et que je peux venir. Ok je ne travaille que jusqu'à 13h00 ça va être possible. Les nouvelles ne sont pas bonnes, toujours des pauses respiratoires, le virus et la bactérie reculent mais très lentement, le foie est détruit à plus de 50%, les reins toujours complètement HS.

Mardi 18 novembre 1997

Aujourd'hui je ne travaille que le matin. Lors de l'appel à l'hôpital les nouvelles ne sont pas bonnes du tout... Il a à nouveau fait 2 brèves pauses respiratoires, le foie continue de s'abîmer, seul point positif, le CMV est stable et le staphylo continue de baisser un peu... La situation devient franchement critique du côté hépatique... Les pauses respiratoires alliées aux

Lundi 17 novembre 1997

Pas de visite à l'hôpital pour moi aujourd'hui, mes horaires de travail ne coïncident pas... Je laisse le compagnon de François dormir, je lui dépose juste une" gazette " avant d'aller bosser. A la pause de 10h00 j'appelle l'hôpital, j'ai enfin compris que ce n'étais pas trop la peine d'appeler avant parce que les médecins n'avaient pas fait leur" tournée " et on n'avait pas de nouvelles" fraiches ", m'a fallu le

Dimanche 16 novembre 1997

A nouveau je fais le chauffeur. On arrive au vestiaire en même temps que les parents de François, c'est rare, en général ils sont là avant nous. En fait les horaires de visite ont été légèrement décalés par l'équipe médicale, ils terminaient un soin. En entrant on a vu de quel soin il s'agissait... Les reins ne fonctionnent plus, ils ont branché la machine à dialyse...

Samedi 15 novembre 1997

Aujourd'hui pas de travail du tout. Je devais aller à Bayonne chez des amis mais j'ai annulé, je n'ai pas du tout le coeur à faire la fiesta et je ne voudrais pas pourrir l'ambiance. Je fais à nouveau le chauffeur ;) A l'arrivée on n'a pas besoin de demander si ça va. François a le teint jaune cireux... Le foie recommence à se dégrader, fichu CMV. En fait c'est l'effet

Vendredi 14 novembre 1997

Aujourd'hui visite à l'hôpital, je n'appelle donc pas le matin. On part ensemble le compagnon de François et moi. Il est trop à côté de ses pompes avec le somnifère, le stress etc... il n'est pas, raisonnablement, en état de conduire. François s'est encore amaigri. Il sèche. L'arrête du nez est très saillante, la peau tirée sur les pommettes...

Jeudi 13 novembre 1997

Appel à l'hôpital avant de partir travailler mais ils sont débordés, je les rappellerai plus tard... Je n'appelle pas le compagnon de François, sont médecin lui a donné des somnifères pour qu'il puisse dormir un peu, je ne voudrais pas le réveiller... Pause téléphone. Le CMV est en recul, les poumons semblent se nettoyer (tout est relatif mais il y a du mieux), le foie ne semble se détruire plus qu'il ne l'est.

Mercredi 12 novembre 1997

Aujourd'hui je vais aller à l'hôpital. A l'entrée dans la chambre j'ai un choc. François a en effet beaucoup changé depuis la dernière fois que je l'ai vu. Il a beaucoup maigri ces derniers jours et a le teint jaunatre. Le CMV recule effectivement au dernier comptage, le staphylo aussi, le foie est toujours attaqué et les pertes en nutriments sont de plus en plus importantes, les suppléments passés par perf ne sont pas assimilés.

Mardi 11 novembre 1997

97 Après une belle insomnie, quasiment nuit blanche, je me lève le moral en berne. Je saute sur mon téléphone. Encore 1 pneumothorax" recollé ", le foie continu de se détruire, c'est comme s'il se cirrhosait sous l'effet du CMV. Le CMV semble reculer un peu toutefois ou alors il est allé s'attaquer à une autre zone car ils craignaient une plus grande destruction à ce jour.

Lundi 10 novembre 1997

Lever avec un palan, je suis en retard, je pars en courant au boulot. A 10h00 j'appelle l'hôpital. Les dernières analyses confirment l'attaque du foie par le CMV. Cette nuit François a fait un nouveau pneumothorax qui a été recollé à la seconde tentative. La fièvre ne tombe pas, le staphylo ne réagit toujours pas aux antibio il est trop tôt.

Dimanche 9 novembre 1997

Aujourd'hui je dois aller chez mes parents. J'appelle l'hôpital avant de partir. La situation est stable côté fièvre. Par contre côté pulmonaire c'est pas la joie... Le staphylo est bien entré dans les poumons, il s'allie au CMV pour les faire flancher. Ils ont augmenté la pression de

Samedi 8 novembre 1997

Très mauvaise nuit. Lever tôt, appel à l'hôpital. La fièvre est toujours là. Le CMV réattaque les poumons. François a de nouveau du mal à respirer. Le staphylocoque est en pleine forme, la dernière numération n'est pas rassurante.

Vendredi 7 novembre 1997

Lever tôt, appel à l'hôpital. Les analyses ont parlé. C'est une double infection. Le CMV s'est réactivé et un staphylocoque doré (le fameux) est arrivé pour mettre le bazar par-dessus. Le CMV c'est la faute à pas de chance, le staphylo a du profiter de la trachéo pour entrer,les délais d'incubation concordent... C'est une maladie

Jeudi 6 novembre 1997

Dépôt de la gazette du jour. Arrivée au travail, cours à donner devant 20 grands dadais de 18 ans qui s'étonnent un peu de voir leur prof avec les yeux au milieu des joues et d'une humeur assez chatouilleuse. Pause de 10h00 appel à l'hôpital. Le réveil est stoppé. François a eu une poussée de fièvre à 39,7.

Mercredi 5 novembre 1997

Appel de l'hôpital tôt le matin. Les poumons sont bien recollés et se dégagent vite, ils devraient commencer le réveil dés ce soir. La CRP est toujours au-dessus de la norme mais stable et les cultures ne donnent rien. Je n'irai pas en visite aujourd'hui car j'ai le second entretien pour la boîte où je suis arrivée à plat ventre. Ils ne craignent pas les maladroits ;)

Mardi 4 novembre 1997

Les nouvelles sont correctes. Les choses évoluent bien. La CRP est toujours haute mais les cultures ne donnent toujours rien et il n'y a pas de fièvre. L'organisme de François répond encore très bien au traitement qu'on lui donne par contre son compagnon lui trouve les traits tirés alors que d'habitude lorsqu'il est en coma artificiel il a l'air détendu. Plus qu'un ou deux jours avant le réveil si tout continue comme ça.

Lundi 3 novembre 1997

Appel à l'hôpital avant de partir bosser et le dépôt de la gazette qui repris du service... La nuit a été bonne. Les poumons sont recollés et la poche d'air ne semble pas vouloir se refermer. L'oedème est maîtrisé (ça veut dire quoi ? il a disparu ou n'est plus menaçant ?).

Dimanche 2 novembre 1997

Appel matinal aux soins intensifs. Le pneumothorax diminue un peu et l'oedème se résorbe assez bien donc le reste devrait suivre, si en cours de matinée il n'y pas de changement ils referont une ponction de l'air sous la plèvre... Il n'y a pas de signe d'infection, c'est bon signe, croisons les doigts. Son compagnon fait comme la veille et moi je vais chez des amis communs

Samedi 1er novembre 1997

Très mauvaise nuit, réveil à l'aube. J'appelle l'hôpital. La nuit a été correcte vu les circonstances. Il y a un oedème pulmonaire qui est apparu. Les muqueuses ayant dégonflé ils vont ôter la trachéo et l'intuber et très probablement le remettre en coma artificiel si l'organisme semble prêt

Vendredi 31 octobre 1997

Cet après midi je file à l'hôpital... Youpi il est effectivement remonté en service classique... J'arrive il est levé mais un peu chancelant quand même ;) On commence à discuter de choses et d'autres. Je lui raconte mon entrée fracassante pour l'entretien d'embauche que je venais d'avoir. J'avais passé déjà des tests psychotechniques et j'arrivais donc à la 2nd étape ;)

Jeudi 30 octobre 1997

Pas de visite pour moi aujourd'hui. Les horaires ne coïncident pas. Dans l'après-midi entretien d'embauche pour une autre entreprise. Les premiers m'ont courtoisement envoyé un courrier pour m'annoncer que malgré mes qualités indéniables je ne correspondais pas au poste... Promis aujourd'hui je tiendrais ma langue, enfin j'essaierai...

Mercredi 29 octobre 1997

Lever à l'aube ;) J'expédie vite les corvées et la préparation de mon cours de demain, je mange un morceau en vitesse et hop en route. Je suis partie avec ma gazette et mon matériel de manucure. A l'arrivée je me change. Je retrouve une dame dont j'avais fait la connaissance lors du tout premier séjour de François en réa. Son fils de

Mardi 28 octobre 1997

Plus qu'une journée à attendre avant de pouvoir aller à l'hôpital. Les nouvelles sont bonnes, il reprend peu à peu de l'autonomie et des forces. Il n'utilise plus le masque. J'ai pu lui parler au téléphone, la voix est claire et énergique. Le moral semble correct. La journée de travail s'étire lentement...

Lundi 27 octobre 1997

Quand le réveil sonne je me demande bien ce qui se passe... Aujourd'hui je reprends le chemin du travail. Au passage je dépose ma gazette. A la pause de 10h00 j'appelle l'hôpital. Tout va bien. François récupère vite. La journée de travail est longue. Ce soir je mange avec le compagnon de François chez lui, ça sera sans doute un menu" findus " la cuisine

Dimanche 26 octobre 1997

Je rentre relativement tôt chez moi. Demain je reprends le travail... En arrivant j'appelle le compagnon de François. Tout va bien, François n'a plus de perf. Il récupère petit à petit. Il est même arrivé à se lever pour prendre une douche. Demain je contacte mon médecin pour qu'il transmette les résultats de ma prise de sang de contrôle du CMV au

Samedi 25 octobre 1997

Réveil très matinal après une nuit banalement mauvaise. Je n'attends pas pour appeler l'hôpital. La nuit a été bonne. Ils lui ont enlevé la machine, tout va bien. Il est presque réveillé, la perf de" soporifique " a été enlevée il y a une demi heure. Lors des visites il sera parfaitement conscient. Tout va bien, il respire correctement. Les analyses sont bonnes, ils ne maintiendrons les antibios que quelques jours et demain

Rendez-vous sur Hellocoton !