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Mardi 23 septembre 1997

Aujourd'hui je me réveille difficilement, malgré une très longue nuit de sommeil. Sans doute le contre coup...

La journée est longue... J'ai 4 heures de cours à assurer, dont 2 qui sont les première devant un nouveau groupe faut pas se rater...

Première session de cour devant des élèves que je connais déjà, tout va bien, un passage en salle des profs pour préparer quelques bricoles, des photocopies et voir le planning des jours suivants. J'étais peu déconnectée et pas du tout au point sur mon emploi du temps. Pause déjeuner, à 14h00 sur la digestion les deux dernières heures de cours... Ça ne s'est pas si mal passé que ça mais ils ont dû avoir la sensation que leur prof a rencontré une mouche tsé-tsé j'ai émaillé le cours de bâillements irrépressibles...

La journée est finie, super je saute dans la voiture pour arriver à Bordeaux avant les gros bouchons, et ne pas perdre de temps pour arriver à l'hôpital.

Je sais que j'aurais maxi une demi heure de visite. Quand j'arrive dans son box François a un grand sourire, sa mère vient de partir son compagnon n'est pas encore arrivé on a un peu de temps tous les 2. Le bel infirmier black vient de sortir de sa chambre, ça ne rate pas, il m'en fait une description enflammée :D Je savais qu'il avait tout pour lui plaire ;)

Il m'annonce aussi la grande nouvelle qu'il vient d'avoir, demain il remonte en service classique, fini les visites déguisés en petits hommes bleus et limitée dans le temps, par contre toujours la perf, des exercices respiratoires avec la machine et de l'oxygène si besoin mais au masque simple. Il n'a plus de fièvre, il respire presque bien et normalement et sa charge virale a bien baissé ; il a super bien réagit au traitement. C'est la fête... On se raconte les broutilles hospitalières, l'infirmièr(e) quasi à poil sous sa blouse n'est pas un mythe pour son plus grand plaisir, un tel est cool et sympa, telle autre pète-sec mais douce dans ses gestes, tel autre à l'air d'être un sacré con, quand à la dernière bon sang elle se la pète grave, son analyse n'est pas complètement erronée bien qu'elle ait été faire sur à peine 3 jours... Je lui raconte les gamins que j'ai en cours, la minette qui est arrivée décolletée jusqu'au nombril et qui râle parce que les mecs la matte (à 17 ans c'est logique non ?), le petit mec qui me fait un remake de Renato lorsque je l'interroge et ne cesse en récré de traiter les autres de PD et tapette, celle qui est arrivée avec 1 heure de retard sans excuse, on a appris ensuite qu'elle a du partir par la fenêtre car son beau père l'avait enfermée pour qu'elle ne sorte pas de la maison, une fille n'a pas à s'instruire ni apprendre un boulot, elle finira sa scolarité logée dans un foyer, le JAF l'avait retirée de sa famille, on se raconte tant d'autre trucs, rapidement comme si le temps nous manquerai pour tout se dire... Son compagnon arrive, il est temps que je parte et les laisse ensemble...

Je suis heureuse, il va bien, il a la pêche. Je sens bien que plein d'angoisses et de peurs sont tapies mais tant qu'il ne les aborde pas je lui fiche la paix. Laissons le temps aux choses de se décanter et de plus égoïstement je n'ai pas envie de "gacher" ces moments après toutes les épreuves endurées...

Ce soir ça sera bon repas avec son compagnon et quelques amis proches. Demain est un autre jour chargé de promesses...

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