Vendredi 19 septembre 1997
Aujourd'hui je ne vais pas rendre visite à François.
Son compagnon rentre.
Je ne veux pas lui "consommer" le peu de temps de visite qui est accordée.
L'appel du matin à l'hôpital m'apprend que tout va de mieux en mieux et qu'ils vont effectivement commencer le réveil aujourd'hui.
Il ne sera réellement conscient que dans 3 ou 4 jours car ils vont y aller très doucement pour qu'il ne lutte pas contre son appareil respiratoire qu'on ne peut pas encore ôter.
Une fois ma journée de travail terminée, je prends le temps de faire le grand ménage et je prépare un bon repas car ce soir le compagnon de François vient manger à la maison.
Ça sera un peu de foie gras maison avec du Sauternes, poulet en cocotte aux cèpes et patates sautées, tarte tatin aux poires et aux épices, le tout accompagné d'une bonne bouteille de Côtes de Bourg. Ses plats favoris...
La soirée est bonne, on retrouve vraiment espoir, François a un peu réagi en entendant sa voix et il a fait quelques mouvements (reflexes ont dit les médecins).
Les analyses sont toujours encourageantes, sa population de T4 remonte, la charge virale diminue toujours, ils ont baissé de 50 % l'apport d'oxygène et pas de fièvre depuis 2 jours.
Ça sent le bon bout.
j'arrive à faire une nuit de sommeil complète, sans réveil en sursaut inexpliqué.