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Attention ce texte comporte des termes et des situations pouvant peut-être heurter les plus jeunes ou les plus naïfs, si vous vous sentez concerné(e)s ne cliquez pas sur "En savoir plus" et si vous le faites ne venez pas vous plaindre, je vous ai prévenus

Ce texte était en préparation depuis quelques temps et sort à l'occasion du concours de Manu pour l'anniversaire de son blog car il permet de coller parfaitement à un des critères

Il y a un peu plus de 20 ans de cela je débarquais à Bordeaux pour mon travail, changement de ville d'activité.
Tout s'est fait très vite, annonce le vendredi prise de fonction le lundi.

Dans un premier temps j'ai donc co-locaté avec une collègue de travail que je connaissais déjà puisque nous avions bénéficié, en tant que nouvelles recrues, de 3 semaines de formation tous ensemble.

Très rapidement la colocation a pris un tour que je n'avais pas prévu, ni même imaginé, nous sommes devenues un couple.

Ca facilite les choses pour la gestion des courses, du frigo, du paiement des factures... bref... Non je déconne ça revient exactement au même, le frigo était toujours aussi désespérément vide quand on en avait besoin, elle continuait à bouloter mes yaourt préférés et on était en retard pour payer les factures seul avantage le canapé restait canapé jour et nuit

Bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, on ne crie pas notre situation sur les toits mais on ne s'en cache pas non plus, nous familles semblent s'en moquer et les copains eux s'en foutent vraiment.
 

La vie s'écoule tranquillement ainsi durant 5 ans environ, sans état d'âme...

Puis arrive une envie chez l'autre, appelons la Marylène, elle veut un enfant...

Oui... bon... pourquoi pas... mais moi je n'en veut pas du tout, je ne suis pas contre les enfants chez les couples homo mais à l'âge que j'avais je n'envisageais pas du tout la maternité pis c'est tout.

Cette envie se fait de plus en plus pressante, envahie notre couple et on fini par se séparer.

Au début c'est difficile puis ça se tasse et nous restons en contact, bonnes copines, c'est toujours le cas aujourd'hui.

Chacune part vers de nouvelles aventures, je retourne à mes premières amours masculines, elle part en chasse d'un géniteur pour faire un bébé seule ou de la fille qui acceptera son envie de maternité.

Parmi les mecs rencontrés et gardés plus d'une soirée il y a un copain qui monte à cheval dans le même centre équestre que nous fréquentons depuis pas mal de temps.
Un jeune homme bien sous tout rapport, pas moche mais pas canon non plus, avec de très jolies fesses (je vous recommande les fesses de cavaliers), fonctionnaire, courageux, honnête et travailleur, bref le gendre idéal mais peut être un peu trop "prévisible" je passe mon temps à le secouer, il semble aimer ça et voilà t'y pas qu'il me parle mariage, enfant, maison, chien, belle mère, etc, mais il est fou ce romain, j'ai pas encore 30 ans et n'ai pas envie du tout de rentrer dans le moule.

Lors des soirées il fait plus ample connaissance avec Marylène, se plaint auprès d'elle de mon manque d'enthousiasme pour ses projets de vie rangée... Sans doute cette plainte et la personnalité assez éteinte du jeune homme éveillent elle un écho chez elle.

Toujours est il que 8 jours plus tard je porte les cornes et lorsque je suis au courant éjecte le gendre idéal de ma vie en me frittant un peu avec Marylène parce que si elle avait demandé je lui aurai donné, mais là non ça ne se fait pas...

Bref je prends un peu mes distances et repars vers d'autres aventures, multiplie les découvertes et comme je ne suis pas rancunière le contact avec Marylène et son cher et tendre gendre idéal est repris, on se voit régulièrement.

Le mufle de gendre idéal en vient même à me parler d'une lacune sexuelle de Marylène, elle n'aime pas faire les pipes, alors qu'il adore cela (qui a dit comme tous les mecs ?) et que celles que je lui prodiguaient lui manquent (sans me vanter parait que je suis pas mauvaise à ce petit jeu, j'ai plusieurs témoins ).

J'essaie de lui faire comprendre qu'il avait un eu le choix, il l'a fait, maintenant il se débrouille pour les manques, on peut pas toujours tout avoir, tel est mon état d'esprit.

Quelque temps plus tard Marylène me demande si je veux bien être leur témoin... après avoir un peu cherché ma cuisine (© Muriel Robin) j'ai accepté mais bon ça commençait à m'énerver un peu cette façon de ne pas tenir compte du fait que, je pouvais peut être bien vouloir accepter certains changements de situation, mais qu'il y avait des limites à ne pas dépasser, d'autant plus que je me trouvais dans une période assez désagréable... Mais bon Marylène a toujours cru qu'elle détenait tous les pouvoirs entre ses mains...

Je suis donc allée témoigner du mariage de mes ex.

L'apéro était copieusement servi, j'en ai bien profité, pas mal de nos amis communs étaient là, ma foi c'était sympa quand même, mais je venais de me faire larguer par mon Jules du moment et je l'avais un peu mauvaise...

A ce moment, le gendre idéal, devenu le mari parfait, a eu besoin d'aller chercher un truc oublié à leur maison, à deux pas de la salle où nous étions. C'était encombrant, en bonne copine je me propose de l'accompagner pour l'aider à porter, il accepte.

Arrivés là-bas un coup de grisou sans doute, je l'ai bloqué dans un coin de porte, lui ai baissé son si joli pantalon de tout jeune marié et lui ai fait une pipe mémorable... sans qu'il se débatte ou proteste le moins du monde.
Une fois terminé je lui ai précisé de bien s'en souvenir car c'était bel et bien la dernière que je lui ferai et probablement une des dernières de sa vie de mec à moins qu'il ne trompe son épouse (je connaissais les raisons du refus de Marylène de procéder à cela et c'est pas près de sauter ces verrous là). La tête éperdue qu'il a eu à ce moment là a compensé toutes ses indélicatesses et celles de sa chère épouse, je jubilais...

Je tenais ma vengeance, je ne me laisse pas bafouer comme cela, pintade-gourdasse (© Sonia) oui mais parfois je me réveille et... tremblez braves gens...

Visiblement il ne lui a jamais rien dit, mais comme au début il évitait de se retrouver en tête à tête avec moi je lui ai obligeamment rappelé qu'il n'avait rien à craindre, ce jour là ça avait été la dernière, je ne le toucherai plus...

Ma vengeance assouvie j'ai pu par la suite participer sans souci aux échanges de services que nous avions l'habitude de faire, aller surveiller leur maison et nourrir les chevaux lors de leurs absences, garder mon chat si je pars plus de 3 jours, etc...

Tout cela s'est déroulé il y a plus ou moins 15 ans, depuis ils ont 3 enfants, vivent plus ou moins heureux comme pas mal de couples, ça dépend des jours...
et...
ne rigolez pas...
j'ai les confidences des deux sur les "défauts" de l'autre, mais chut je ne vous dirai rien...

Un jour peut être si j'ai besoin d'une nouvelle vengeance...